À l’origine du spectacle, il y a Typhus qui parle à l’acteur de son désir d’enfant. Le clown voudrait un compagnon pour partager sa folitude, un être à chérir et protéger du mieux qu’il peut. Après bien des questionnements, son créateur se résout à exaucer son vœu... à sa manière.

Typhus est un clown. Il ose tout, il dit la vérité. On le dit naïf, corrosif. Il refuse de se plier aux règles. Bref cʼest un clown. Mais derrière son masque se cache celui qui lʼa créé, et qui lui ressemble un peu, au fond : lʼacteur.

Lui est tourmenté par ses doutes, ses interrogations existentielles, ses angoisses et sa timidité. Cʼest un numéro quasi schizophrénique. Dans ce jeu de poupées russes, qui manipule qui ?

Terriblement drôle et déjanté, Emmanuel Gil (alias lʼacteur) explore avec malice la figure du bouffon qui dérange pour aborder les sujets que lʼon préfère souvent éviter. Il y est question dʼéducation, de transmission, des limites, du libre-arbitre, de lʼautocensure, des pressions sociales. Mais avant tout de liberté. À bâtir ou à préserver.